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À partir de l’inscription du « je » à l’écran, ce séminaire interroge l’auto-représentation filmique, c’est-à-dire au vaste domaine du cinéma dit intime, personnel, à la première personne. On insistera sur la dimension réflexive du filmeur en exercice devant un cinéma qui réfléchit sa propre forme. Comment se manifeste la subjectivité à l'intérieur du film ? De quelles façons l'auteur y est-il présent ? En quoi cette inscription est-elle une façon de résoudre le conflit entre les pôles subjectifs et objectifs du geste filmique ? Qu’il s’agisse d’une présence à l’intérieur – corps de l’artiste – ou à l’extérieur – usages de la voix off – de l’image, ce système énonciatif établit les contours d’un autoportrait. Il s’agira donc d’analyser la nature de cette subjectivité en travaillant un corpus de films issu du cinéma d’avant-garde et de l’art vidéo : entre autres chez Maya Deren, Stan Brakhage, Jonas Mekas, Marie Menken, Marina Abramovic, Chris Burden, Peter Campus ou encore Robert Kramer. On prendra soin d’engager la réflexion autour de trois notions importantes (réflexivité, narcissisme et autoportrait) afin d’explorer cet investissement du soi.
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