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Pantagruel, narré par le facétieux Alcofribas, relate la vie du fils de Gargantua et de Badebec, depuis sa naissance une année de grande sécheresse jusqu’à sa victoire contre l’armée des Dipsodes, avec l’aide de Panurge, Épistémon, Carpalim et Eusthènes. Dans le panorama littéraire des années 1530, Pantagruel apparaît comme un objet littéraire totalement inédit : parodie de différents genres narratifs à prétention historique, le livre intègre aussi des comédies linguistiques ou gestuelles qui doivent beaucoup au théâtre comique du temps, des pièces versifiées, des listes, une lettre écrite dans un style cicéronien, un procès burlesque, des fables ésopiques, des stratagèmes puisés dans les traités militaires des Anciens, des réflexions philosophiques et médicales sur le thème de l’autre monde et du corps humain, et partout des citations de livres grecs, latins et vernaculaires, ainsi que des références bibliques, exactes ou déformées, en hébreu, en latin ou en français. Rabelais multiplie par ailleurs les emprunts au latin et au grec, aux langues vernaculaires et aux parlers dialectaux, pratique à loisir les dérivations et les compositions, forge de nombreux mots-valises, onomatopées, contrepèteries et calembours. À la fois « coup d’essai » et coup de maître, le premier opus de la fiction rabelaisienne apparaît ainsi, à plus d’un titre, comme un événement dans l’histoire de la langue française.
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