Événement fondateur de l’histoire du monde germanique, la Réforme de Luther sera envisagée en tant que phénomène complexe, à la fois religieux, politique, intellectuel et culturel, dont les retombées ont été perceptibles jusqu’au XXIe siècle. Le cours s’intéressera également à la construction du mythe de Luther et à son appropriation par la postérité à différentes époques de l’histoire allemande
L’objet de ce cours sera d’initier les étudiants à l’analyse de divers types de documents iconographiques et de leur faire acquérir quelques notions fondamentales d'histoire de l'art.
Ce cours, en allemand, étudie l'émergence et l'évolution du mouvement national allemand entre la fin du XVIIIe siècle et la révolution de 1848. Sont abordés les différents courants intellectuels qui ont voulu apporter une réponse à la question allemande à l'époque de la Révolution Française, de l'ère napoléonienne et de celle de Metternich. Cette incursion dans les familles de la pensée allemande essentiellement idéaliste et romantique s'appuie sur la lecture et l'explication de grands écrits et discours fondamentaux et d'images politiques.
Linguistique pour les licence 3
Procès et affaires politico-médiatiques en République fédérale d’Allemagne (de 1949 à nos jours)

Le cours se propose d’éclairer les grands procès et affaires politico-médiatiques qui ont accompagné – et parfois fragilisé – la construction de l’État ouest-allemand après 1949. Par le scandale, les crises et transformations qu’ils ont suscités, ces évènements marquent des tournants majeurs de l’histoire allemande, en ce qu’ils ont braqué les projecteurs sur les vulnérabilités de l’État de droit (« affaire du Spiegel », 1962), le déni du passé national-socialiste (les procès d’Auschwitz, années 1960), les pratiques d’espionnage en temps de guerre froide (« affaire Guillaume », 1974) ou la résurgence de la violence néonazie dans l’Allemagne réunifiée (procès de la NSU, depuis 2013). On s’intéressera moins aux aspects juridiques qu’aux enjeux historiques, politiques et sociétaux de ces moments-clé de l’histoire récente du pays.
Paru en 1991 juste après la Réunification allemande, Wasserfarben [Aquarelles] est le premier roman de Thomas Brussig, né à Berlin-Est en 1965. L'auteur y règle ses comptes avec l'éducation socialiste de RDA et jette un regard satirique et désabusé sur la société est-allemande des années 1980. On étudiera le contexte historique de la rédaction et de la publication du roman (Wendezeit), et on s'interrogera sur le caractère subversif de sa forme et de son contenu en analysant les thèmes, la constellation des personnages, la structure, le registre de langue, la mise en scène de la narration. Le roman d'environ 200 pages devra avoir été acheté (neuf ou d'occasion) et lu par les étudiants avant le début du semestre.

Thomas Brussig, Wasserfarben, Aufbau Taschenbuch, 2016.