Nieztsche et le dépassement du nihilisme - PHIDC211
À la demande des enseignants de ce cours, l'accès à cette ressource pédagogique est public, c'est-à-dire qu'il n'est pas seulement réservé aux étudiants inscrits à l'Université Rennes 2. Nous appelons donc votre attention sur le fait que vos discussions sont lisibles par tous.
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Examen du 22 avril (13h15-14h15)
pour les étudiant(e)s assidu(e)s et dispensé(e)s
L’examen se composera de quatre questions portant sur des choses que nous avons vues en cours ou dont je vous ai parlé dans les enregistrements que j’ai déposés sur Cursus. L’examen durant une heure, j’attends de vous que vous répondiez à chaque question en une dizaine de lignes. Chaque question est accompagnée d’une citation. Vous trouverez ces citations ci-dessous. Servez-vous en pour orienter vos révisions.
Citation 1
Nietzsche : « C’est moi qui ai découvert le tragique » (La Volonté de puissance, Livre IV, § 534 [1884-1886]).
Citation 2
Nietzsche : « Les Grecs, parce qu’ils sont véritablement sains, ont une fois pour toutes légitimé la philosophie elle-même du simple fait qu'ils ont philosophé, et bien plus en effet que tous les autres peuples. Ils ont su commencer à temps ; et cet enseignement qui détermine à quel moment il faut commencer à philosopher, ils l'ont prodigué plus clairement qu'aucun autre peuple. Ce n'est pas à vrai dire une fois qu'on est dans le malheur qu'il faut commencer, mais c'est dans le bonheur, en pleine force de l'âge, fort de la bouillonnante allégresse d'une vigoureuse et victorieuse maturité virile. Le fait que ce moment-là ait été celui où les Grecs ont philosophé nous en apprend autant sur ce qu'est la philosophie et ce qu'elle doit être que sur les Grecs eux-mêmes » (La Philosophie à l’âge tragique des Grecs [1873)], § 1).
Citation 3
Nietzsche : « [Le] “dernier mot” ridicule et terrible [de Socrate à Criton (1)] signifie pour qui sait entendre : “Criton, la vie est une maladie !” Est-ce possible, un homme tel que lui, un homme qui avait vécu joyeux et aux yeux de tous, comme un soldat, cet homme était un pessimiste ! » (Le gai savoir [1882], § 340).
(1) Le dernier mot de Socrate dans le Phédon est : « Criton, nous sommes le débiteur d’Asclépios pour un coq ; eh bien, payez ma dette, pensez-y » (118 a). — Asclépios est le dieu grec de la médecine. Époux d’Épione, il est également le père d'Hygie, déesse de la santé, et de Panacée, déesse de la médecine curative.
Citation 4
Nietzsche : « C’est en Socrate lui-même que nous reconnaissons l’adversaire de Dionysos » (La Naissance de la tragédie [1872], § 12).
Uploaded 3/04/25, 07:25
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La Naissance de la tragédie (1872) est un ouvrage plus philosophique que philologique. Il s'oppose à la conception «classique» de la Grèce antique de Winckelmann, Goethe, Schiller et même Hegel pour qui le «miracle grec», miracle de mesure et d'équilibre est exclusivement apollinien. En réintroduisant dans la tragédie Dionysos — que la famille classique évoquée ci-dessus cherche à conjurer —, Nietzsche change le sens de la tragédie. Pour lui, elle n'est plus le châtiment de celui qui a commis la faute de choisir la démesure et le déséquilibre, mais l'annonce que l'humain contient une tension vers le surhumain.
Uploaded 10/02/25, 12:06 -
La Naissance de la tragédie s'oppose également à la conception «romantique» de la vie de Schopenhauer. Le pessimisme tragique de Schopenhauer repose sur l'idée que la vie est absurde.
Uploaded 10/02/25, 13:08 -
Ce que contient en fait La Naissance de la tragédie, c'est une philosophie de la vie, une philosophie qui voit dans la Grèce archaïque d'avant Platon et Socrate, dans la Grèce d'Eschyle, l'affirmation d'une grande santé apollinienne et dionysienne à laquelle Socrate est le premier à s'opposer en présentant cette vie apollinienne et dionysienne comme une maladie. Ce geste fait de lui le premier des nihilistes...
Uploaded 13/02/25, 16:46 -
Ce fichier contient des liens vers deux ouvrages théoriques de Richard Wagner importants pour comprendre son rapport à la tragédie :
- Richard Wagner, L’Art et la révolution (1849), trad. Jacques Mesnil, Bruxelles, Bibliothèque des « Temps nouveaux », 1898.
- Richard Wagner, Opéra et drame (1851), dans Œuvres en prose, tome 5, trad. Jacques-Olivier Prod’homme, Paris, Delagrave, 1913.
Uploaded 10/03/25, 18:33 -
Le cœur de la vie telle qu'elle correspond à la « grande santé » des Grecs contemporains de la naissance de la tragédie bat au rythme binaire d'une diastole qui est Apollon et d'une systole qui est Dionysos. Quel est le rapport de cette vie rythmée, de ce rythme vital avec l'éternel retour, le « concept fondamental » de Zarathoustra ? La doctrine de l'éternel retour est-elle une explication physique du monde ? Parle-t-elle du rapport de l'homme à la vie, une vie qu'il aimerait tellement (bien qu'elle soit un fardeau [Kant], bien qu'elle soit absurde [Schopenhauer]) qu'il serait prêt à la revivre indéfiniment ? Est-elle une invitation à regarder chaque instant qui compose l'éternité comme un instant parfait et accompli ?
Uploaded 31/03/25, 16:00 -
Après avoir parlé du rapport de Nietzsche à la grande santé des Grecs contemporains de l'époque de la naissance de la tragédie, revenons en 1872 et essayons d'apprécier la place qu'occupent Schopenhauer et Wagner dans « La Naissance de la tragédie ». La métaphysique de Schopenhauer (Volonté/représentation) y sert à penser le rapport entre musique orchestrale et drame scénique dans l'opéra wagnérien. La Volonté (Dionysos) devient visible comme représentation (Apollon). Wagner est bien plus important que Schopenhauer pour le Nietzsche de « La Naissance de la tragédie »...
Uploaded 31/03/25, 18:24
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Uploaded 6/03/25, 04:33
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Uploaded 5/03/25, 22:34
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Uploaded 8/03/25, 13:03
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