Le cours reviendra sur les principaux développements de l’histoire de l’art depuis son institutionnalisation universitaire dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il s’intéressera aux paradigmes méthodologiques qui ont structuré l’histoire de la discipline en revenant, à travers l’évocation de l’œuvre de ses principales figures, sur ses pratiques et champs d’investigations ainsi que sur sa dimension politique.
L’utilisation de modèles est récurrente dans le processus de création artistique, quelles que soient les époques. Celle-ci fut d’autant plus intense durant l’Antiquité et le Moyen Âge que les artistes de ces époques n’inventèrent rien au sens moderne du terme : ils ne créèrent jamais ex nihilo mais ils s’approprièrent un répertoire formel et un savoir-faire qu’ils transformèrent et transmirent à leur tour, ce qui ne les empêcha pas de faire preuve d’imagination. Ce cours propose d’étudier quelques œuvres fameuses de l’Antiquité qui servirent de modèles à des générations d’artistes et la façon dont elles ont pu être réemployées, réactualisées et parfois instrumentalisées dans le monde antique d’abord, puis par l’Occident médiéval. Une visite au musée du Louvre sera organisée pour l’occasion.
Résumé : Le cours reviendra sur quelques-uns des principaux acteurs de l’art, de sa production, de son marché et de sa conservation durant la période médiévale et l’époque moderne. Il s’intéressera plus particulièrement au développement des discours et de l’expertise à son sujet à partir du XVIe s., ainsi qu’aux personnes – physiques et morales – prenant en charge sa collecte, sa mise en ordre et sa promotion. La question de la redécouverte de l’art médiéval aux XVIIIe et aux XIXe siècle sera, dans cette perspective, abordée.

Bibliographie indicative : Crow Th., La Peinture & son public à Paris au XVIIIe siècle, Paris, Ma- cula, 2000 ; Guichard Ch., Les Amateurs d’art à Paris au XVIIIe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2008 ; Jacob M. et Blondeau Ch. (éd.), « Le XIXe siècle en lumière : redécouverte et revalorisation de l’enluminure médiévale au temps du livre industriel », Histoire et civilisation du livre, XVII, 2021, p. 9-315 ; Pomian K., Collectionneurs, amateurs et curieux : Paris-Venise XVIe-XVIIIe siècle, Paris, Gallimard, 1987 ; Previtali G., La fortune des Primitifs : De Vasari aux néo-classiques, trad. fr., Paris, G. Monfort, 1994 ; Schnapper A., Curieux du Grand siècle : œuvres d’art, Paris, Flammarion, 2012 ; Thiébaut D., Lorentz Ph., Martin F-R., Primitifs français. Découvertes et redécou- vertes, Paris, RMN, 2004.
MASTER 1 HISTOIRE DE l'ART - UEM M1 REPATS SEMESTRE 7
Ce cours propose de déjouer les évidences muséales : conserver et montrer ne vont pas de soi, pas plus que sortir des objets de leur contexte d'usage. Production singulière de l'Occident, le musée a été au XXe siècle l'objet d'élaborations multiples dont il s'agira de retracer les grandes étapes. La première partie de ce cours se concentrera sur l’histoire des musées d’ethnographie, les débuts de la muséologie participative et le courant de la nouvelle muséologie. Si le cas français et la figure de Georges Henri Rivière seront tout particulièrement examinés, des initiatives nées au Mexique, au Québec et dans les communautés africaines-américaines seront également étudiées.