« Littérature et psychologie : histoire d’une rivalité ou d’une complémentarité ? »
Que nous apprend (encore) la littérature ? quelle est son utilité, quels savoirs permet-elle d’acquérir, et quelles compétences permet-elle de développer ? À une époque où la défense de la pertinence des études littéraires semble parfois nécessaire, la crise de la valeur didactique autrefois classiquement attribuée au fait littéraire (docere, placere, movere) complexifie l’articulation entre littérature et accès au savoir, et ce d’autant plus que la littérature moderne se refuse à délivrer de quelconque savoir transitif. Pourtant, par sa capacité à absorber et à remodeler constamment les éléments de l’histoire des idées, la littérature, sans que l’on prétende y sacrifier le caractère irréductible de son autonomie esthétique, flirte aussi avec une dimension pluridisciplinaire, en particulier avec les sciences humaines. À la faveur du renouveau des études littéraires et philosophiques sur les émotions et l’empathie, il peut sembler intéressant de réinterroger à nouveaux frais la longue relation entre la littérature et la psychologie (ou la psychanalyse), qui semble s’écrire sous le signe d’une rivalité autant que d’une complémentarité dans la prétention à sonder et analyser les méandres de l’« âme humaine », ou du « cœur humain ».
Que nous apprend (encore) la littérature ? quelle est son utilité, quels savoirs permet-elle d’acquérir, et quelles compétences permet-elle de développer ? À une époque où la défense de la pertinence des études littéraires semble parfois nécessaire, la crise de la valeur didactique autrefois classiquement attribuée au fait littéraire (docere, placere, movere) complexifie l’articulation entre littérature et accès au savoir, et ce d’autant plus que la littérature moderne se refuse à délivrer de quelconque savoir transitif. Pourtant, par sa capacité à absorber et à remodeler constamment les éléments de l’histoire des idées, la littérature, sans que l’on prétende y sacrifier le caractère irréductible de son autonomie esthétique, flirte aussi avec une dimension pluridisciplinaire, en particulier avec les sciences humaines. À la faveur du renouveau des études littéraires et philosophiques sur les émotions et l’empathie, il peut sembler intéressant de réinterroger à nouveaux frais la longue relation entre la littérature et la psychologie (ou la psychanalyse), qui semble s’écrire sous le signe d’une rivalité autant que d’une complémentarité dans la prétention à sonder et analyser les méandres de l’« âme humaine », ou du « cœur humain ».
- Enseignant: Audrey Giboux