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a. Au cours des six premières semaines nous nous intéresserons aux effets que produit la mise en mouvement d’êtres inanimés, aussi bien sur scène qu’à l’écran. Alors que la grande majorité des œuvres place le corps humain au centre de la représentation, les arts de la marionnette font la part belle à l’objet ; habilement manipulé, il prend soudain vie. Il recrée et dédouble le corps du marionnettiste selon des modalités nouvelles. Leur coexistence brouille les frontières et interroge les statuts respectifs des corps et des objets dans un face-à-face où le geste se réinvente, générant des émotions bien spécifiques chez le spectateur.

b. Dans une seconde moitié de semestre, nous analyserons ce que produit la représentation au cinéma d’arts scéniques traditionnels d’Asie réputés pour leur caractère “présentationnel”, c’est-à-dire l’affirmation au public de leurs conventions théâtrales et de leur artificialité : outrance du jeu ou changement à vue des décors et des costumes dans le kabuki, masques et déclamations dans le nō, marionnettistes apparents du théâtre bunraku, maquillages et chorégraphies de l’opéra chinois, diction singulière du pansori coréen, etc. Autant d’occasions de mesurer également l’influence de ces pratiques scéniques sur les cinémas de Kenji Mizoguchi, Akira Kurosawa, Masahiro Shinoda, King Hu, Tsui Hark, Im Kwon-taek, etc.
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