Ateliers de pratique 1(01SF313) Licence2 Semestre3.
Nombre d’heures par semestre : 2 CM + 24h TD
Enseignants : Intervenant-e-s professionnel-le-s
Coordination : Théophile Lemaitre et Roselyne Quéméner
Descriptif : Ces ateliers proposent de s’initier par l’expérimentation aux différentes étapes de création cinématographique. L’enjeu sera d’apprendre à concevoir un projet artistique, à réaliser des exercices techniques, à travailler en équipe et à développer ses compétences (autonomie, mise en œuvre). Les étudiant.e.s s’inscrivent dans un atelier par semestre.
Histoire du cinéma 3

Ce cours poursuit le cours d'histoire du cinéma donné en première année de Licence et présente grands courants, tendances des cinématographies nationales entre la fin des années 1960 et le début des années 2000.
Dans le cadre de ce cours, nous étudierons les questions de décor. Les six premières semaines seront consacrées à l’histoire du décor au cinéma et les six dernières semaines seront consacrées à l'histoire de la couleur au cinéma
Extra Life de Gisèle Vienne, 2023.
Crédit photo : Estelle Hanania.
À partir du vocabulaire spécifique étudié en première année, il s’agira d’apprendre à maîtriser l’exercice de l’analyse qui doit prendre la forme d’une dissertation
problématisée, structurée, argumentée et illustrée. Le but est ainsi de parvenir à décrire sans paraphraser les choix de mise en scène, de découpage, de montage et de mixage, puis mettre en relation les formes visuelles et sonores qui en résultent afin d’en dégager les significations possibles, les références esthétiques, les résonances socio-historiques, etc., tout en les resituant dans leur contexte de production. Après 6 séances de CM revenant sur les grandes tendances de l’analyse filmique ou se focalisant sur un motif, une figure de style ou une technique pour en déployer les potentialités interprétatives, 6 séances de TD permettront aux
étudiantes et étudiants de s’exercer sur des séquences choisies parmi diverses œuvres audiovisuelles, dont certaines projetées dans le cadre du ciné-club universitaire Ciné-Tambour.
Atelier scénario L2 : Exercices d'écriture scénaristiques

Chaque semaine, vous trouverez sur cet espace-cours les exercices donnés lors des séances en présenciel.
Le cinéma d’animation, plus que jamais à l’ère du numérique, s’avère être une notion extrêmement mouvante. Désignant tout autant les productions de synthèse des studios Pixar, que les films en pâte à modeler de Nick Park ou Tim Burton, jusqu’aux productions en performance capture de Robert Zemeckis, l’expression « cinéma d’animation » paraît couvrir un spectre de plus en plus large à mesure que les techniques évoluent et la redéfinissent. Il s’agira, dans ce cours, de proposer un panorama historique de ces divers types de production, tout en mettant en évidence les questionnements que peuvent susciter leur rattachement à cette notion très globale, en perpétuelle redéfinition. Institutionnalisée dans les années 1950, l’expression « cinéma d’animation » a en effet permis de rassembler un grand nombre de techniques et de genres préexistants, courant depuis le cinéma des premiers temps, sous l’égide d’une notion fédératrice qu’il s’est agi à l’époque de théoriser en vue de conférer une identité cohérente à des techniques pourtant bien distinctes (du cartoon au film de marionnettes en passant par les films de silhouettes et l’animation volumique). Suivant cette logique, ce cours cherchera à montrer que la définition du cinéma d’animation ne cesse, depuis lors, de s’élargir à mesure que le cinéma évolue, jusqu’à brouiller ses ultimes frontières avec la prise de vues réelles, marque de sa paradoxale obsolescence à l’heure du cinéma numérique.
Ce cours bi-disciplinaire se propose de développer une thématique croisant l’histoire et la théorie du cinéma, pensées comme disciplines complémentaires. Ce semestre nous aborderons le patrimoine cinématographique et le cinéma au musée : il s’agira de voir comment conserver et montrer le cinéma, en gardant comme horizon la question de savoir quelle(s) mémoire(s) et quelle(s) histoire(s) sont induites par sa conservation et son exposition. La première partie du cours abordera l’histoire du patrimoine cinématographique en partant de son émergence dès le début du siècle dernier (avec une incursion dans l’histoire du patrimoine au XIXe siècle) jusqu’à ses manifestations contemporaines dans les festivals, les restaurations de films et leur diffusion en DVD ou VOD, en passant évidemment par l’étude de différentes archives du film. On s’interrogera ainsi sur une redéfinition du cinéma et de son histoire par ce qui en est conservé, archivé (film / non-film), ou oublié, perdu.

Dans un second temps, nous nous demanderons ce qui est effectivement donné à voir lorsque musées et galeries choisissent d’« exposer le cinéma », cet art de la reproduction, mais également si morcellement et mise en boucle ne dénaturent pas irrémédiablement les films, ou encore si la salle de cinéma n’est pas déjà une salle de musée. Des exemples d’artistes trouvant leur inspiration dans la forme filmique et plus largement le dispositif cinématographique (récit, montage, défilement, projection, etc.), nous permettront d’envisager la façon dont s’est élaboré le regard d’un spectateur du xxe siècle informé par le cinéma.
Traversés par les rapports de pouvoir qui régissent la société, le théâtre et plus largement les arts de la scène constituent un creuset privilégié pour observer, analyser et expérimenter les représentations du genre et des sexualités. Les études féministes ont abondamment investi la scène, montrant que la fabrique théâtrale peut aussi bien déjouer les discours hégémoniques que les reconduire en participant à leur naturalisation. Comment la fabrique des scènes modernes et contemporaines peut-elle être interrogée à la lumière de concepts tels que la performativité du genre, le male gaze, l’intersectionnalité ou les savoirs situés ? En mêlant des réflexions issues de différents courants de recherche (études de genre, queer studies, perspectives transféministes et décoloniales), ce cours se propose d’initier les étudiant.es aux dynamiques du genre à travers des dramaturgies, des mises en scène et des esthétiques contemporaines.

Bibliographie :
Judith Butler, Trouble dans le genre. Pour un féminisme de la subversion, trad. C. Kraus, La Découverte, 2006 ; Elsa Dorlin, La Matrice de la race. Généalogie sexuelle et coloniale de la Nation française, Paris, La Découverte, 2006 ; Teresa de Lauretis, Théories queer et cultures populaires : de Foucault à Cronenberg, trad. Sam Boursier, Paris, La Dispute, 2007 ; Laura Mulvey, "Plaisir visuel et cinéma narratif" (1975), trad. Gabrielle Hardy, Revue Débordements, 2012 ; Monique Wittig, La pensée straight, Éditions Amsterdam, 2007.