- Neach-teagaisg: Adele Di Penta
- Neach-teagaisg: Emilie Duval
- Neach-teagaisg: Clemence Foulon
- Neach-teagaisg: Zoe Gasparec
- Neach-teagaisg: Agathe Girardeau
- Neach-teagaisg: Lilou Gousset
- Neach-teagaisg: Coline Hirel
- Neach-teagaisg: Nina Le Corre
- Neach-teagaisg: Matthias Paulus
- Neach-teagaisg: Charline Pluvinet
Ce séminaire propose une initiation aux questionnements relevant des cultural studies (études culturelles), qu’on définira ainsi : « Il s’agit de considérer la culture au sens large, anthropologique, de basculer d’une réflexion centrée sur le lien culture-nation à une approche de la culture des groupes sociaux. Si elle demeure fixée sur une dimension politique, la question centrale est alors de comprendre en quoi la culture d’un groupe, et d’abord celle des classes populaires, fonctionne comme contestation de l’ordre social ou à l’inverse comme mode d’adhésion aux rapports de pouvoir » (Mattelart Armand, Neveu Érik, « Introduction », dans Érik Neveu (éd.), Introduction aux Cultural Studies. Paris, La Découverte, « Repères », 2008, p. 4). Après une séance introductive, nous proposons d’aborder la méthodologie des cultural studies à partir d’un exemple spécifique : les fictions de passing.
Dans son ouvrage The Souls of Black Folks paru en 1903 (Les Âmes du peuple noir, traduction de Magali Bessone), le sociologue américain W.E.B DuBois affirme que « le problème du xxe siècle est le problème de la ligne de partage des couleurs » : il pointe du doigt la « conscience dédoublée » du « Noir américain », à la fois Noir et Américain, constamment habité par « le sentiment […] de se regarder par les yeux d’un autre ». Quelques années plus tard, en 1929, l’autrice américaine Nella Larsen fait paraître Passing (Clair-obscur, traduction de Guillaume Villeneuve), un roman narrant les retrouvailles de deux amies, Clare et Irene, toutes deux métisses et pouvant passer pour blanches en société ; Clare, dont l’époux est raciste, ne lui a jamais révélé ses origines noires. Cette fiction interroge le franchissement de cette « ligne de partage des couleurs » qu’évoquait W.E.B. DuBois, et attire le regard sur un ensemble d’oeuvres romanesques reposant sur des enjeux similaires (passing de race, passing de genre, passing social…), que ce séminaire se donne pour objet d’étudier. Ce faisant, nous interrogerons la dimension sociale et politique de ces fictions, notamment à l’aune des luttes sociales et politiques actuelles.
Dans son ouvrage The Souls of Black Folks paru en 1903 (Les Âmes du peuple noir, traduction de Magali Bessone), le sociologue américain W.E.B DuBois affirme que « le problème du xxe siècle est le problème de la ligne de partage des couleurs » : il pointe du doigt la « conscience dédoublée » du « Noir américain », à la fois Noir et Américain, constamment habité par « le sentiment […] de se regarder par les yeux d’un autre ». Quelques années plus tard, en 1929, l’autrice américaine Nella Larsen fait paraître Passing (Clair-obscur, traduction de Guillaume Villeneuve), un roman narrant les retrouvailles de deux amies, Clare et Irene, toutes deux métisses et pouvant passer pour blanches en société ; Clare, dont l’époux est raciste, ne lui a jamais révélé ses origines noires. Cette fiction interroge le franchissement de cette « ligne de partage des couleurs » qu’évoquait W.E.B. DuBois, et attire le regard sur un ensemble d’oeuvres romanesques reposant sur des enjeux similaires (passing de race, passing de genre, passing social…), que ce séminaire se donne pour objet d’étudier. Ce faisant, nous interrogerons la dimension sociale et politique de ces fictions, notamment à l’aune des luttes sociales et politiques actuelles.
- Neach-teagaisg: Gaelle Debeaux
« Littérature et psychologie : histoire d’une rivalité ou d’une complémentarité ? »
Que nous apprend (encore) la littérature ? quelle est son utilité, quels savoirs permet-elle d’acquérir, et quelles compétences permet-elle de développer ? À une époque où la défense de la pertinence des études littéraires semble parfois nécessaire, la crise de la valeur didactique autrefois classiquement attribuée au fait littéraire (docere, placere, movere) complexifie l’articulation entre littérature et accès au savoir, et ce d’autant plus que la littérature moderne se refuse à délivrer de quelconque savoir transitif. Pourtant, par sa capacité à absorber et à remodeler constamment les éléments de l’histoire des idées, la littérature, sans que l’on prétende y sacrifier le caractère irréductible de son autonomie esthétique, flirte aussi avec une dimension pluridisciplinaire, en particulier avec les sciences humaines. À la faveur du renouveau des études littéraires et philosophiques sur les émotions et l’empathie, il peut sembler intéressant de réinterroger à nouveaux frais la longue relation entre la littérature et la psychologie (ou la psychanalyse), qui semble s’écrire sous le signe d’une rivalité autant que d’une complémentarité dans la prétention à sonder et analyser les méandres de l’« âme humaine », ou du « cœur humain ».
Que nous apprend (encore) la littérature ? quelle est son utilité, quels savoirs permet-elle d’acquérir, et quelles compétences permet-elle de développer ? À une époque où la défense de la pertinence des études littéraires semble parfois nécessaire, la crise de la valeur didactique autrefois classiquement attribuée au fait littéraire (docere, placere, movere) complexifie l’articulation entre littérature et accès au savoir, et ce d’autant plus que la littérature moderne se refuse à délivrer de quelconque savoir transitif. Pourtant, par sa capacité à absorber et à remodeler constamment les éléments de l’histoire des idées, la littérature, sans que l’on prétende y sacrifier le caractère irréductible de son autonomie esthétique, flirte aussi avec une dimension pluridisciplinaire, en particulier avec les sciences humaines. À la faveur du renouveau des études littéraires et philosophiques sur les émotions et l’empathie, il peut sembler intéressant de réinterroger à nouveaux frais la longue relation entre la littérature et la psychologie (ou la psychanalyse), qui semble s’écrire sous le signe d’une rivalité autant que d’une complémentarité dans la prétention à sonder et analyser les méandres de l’« âme humaine », ou du « cœur humain ».
- Neach-teagaisg: Audrey Giboux
- Neach-teagaisg: Judith Rohman
- Neach-teagaisg: Anne Rolet
Ce cours "Vers la création" est proposé en MASTER 2 LH et MASTER 2 LGC au premier semestre.
- Neach-teagaisg: Nathalie Brillant Rannou