Cours partagé avec Sophie Lucet. Ce cours se fera à partir des objets de recherche des enseignantes. Il vise à donner des éléments aux étudiants pour choisir leur parcours de Master ainsi que leur sujet de mémoire et ce, en cohérence avec l’élaboration d’un projet professionnel. Chaque professeure présentera donc les grandes lignes de ses travaux. L’objectif est de permettre aux étudiants de mobiliser une réflexion théorique et critique à partir de différentes entrées pour analyser les démarches et pratiques de la scène contemporaine.
Voici une présentation des ateliers de pratique proposés cette année pour le semestre 2: 6 ateliers variés et séduisants mais dont le calendrier est contraint, en dehors des heures de cours.
Attention: la validation est essentiellement adossée à l'assiduité et à la participation ! merci d'en tenir compte pour faire votre choix.
Vous trouverez également un dispositif de sondage simple qui vous permettra de choisir vos ateliers de pratiques.


L’originalité de ce cours tient à sa vocation d’envisager le cinéma de manière plurielle, comme art et média. Cette perspective d’ouverture nous conduira au premier semestre à appréhender le cinéma comme instrument de propagande au service de causes diverses, puis sous l’angle du militantisme.
En première partie de semestre, nous étudierons les façons dont le cinéma a pu servir au cours du XXe siècle des formes variées de propagande étatique ou révolutionnaire au sein de régimes plus ou moins autoritaires (URSS, Allemagne nazie, Empire du Japon, États-Unis, France, etc.). Nous nous focaliserons en particulier sur la notion de remploi afin de comprendre comment l’image cinématographique peut être sollicitée, mais aussi manipulée, en tant que trace du réel, afin de constituer une (certaine) mémoire des événements sous des formes fictionnelles ou documentaires.
La seconde partie du semestre cherchera d’abord à définir ce que peut être un cinéma "militant" - et ce qui le distingue hypothétiquement d’un cinéma "politique" ; mais aussi à réfléchir sur ce que peut ou pourrait être un film-tract. Plutôt que d’analyser les résonances que peuvent avoir les luttes d’hier sur notre monde actuel à travers une approche chronologique, il s’agira plutôt de partir du cinéma contemporain de façon à étudier la plasticité du militantisme à l’heure où les médias occupent une place prépondérante dans nos vies.
Tout au long de son histoire, le cinéma a mobilisé, emprunté, assimilé, et même produit bien des formes sonores, adoptant des pratiques et des technologies existantes, devenant le moteur d'évolutions majeures, et faisant naître des langages et des esthétiques qui lui sont devenus propres. La conjugaison de ces éléments techniques et esthétiques, dans un perpétuel rapport d'influences réciproques, constitue une histoire riche et complexe que ce cours proposera d'examiner, depuis les premières séances publiques jusqu'à nos jours.
Descriptif :
Ces historiographies du cinéma se déploieront dans deux directions :
-L’histoire de l’histoire du cinéma ;
-Les théories et méthodes de l’histoire du cinéma.
L’enjeu de ce cours de premier semestre sera notamment de revenir sur la manière dont l’histoire du cinéma des premiers temps a été écrite et pensée. Il s’agira de mettre en évidence l’existence de plusieurs approches méthodologiques (histoire critique, histoire encyclopédique, histoire technique, histoire esthétique…) liées tout autant à des auteurs qu’à des contextes d’écriture particuliers. Ce parcours nous mènera notamment à ce qui a pris le nom de « Nouvelle histoire du cinéma ». Nous nous interrogerons ainsi sur ces différents modes d’écriture de l’histoire et ce qu’ils révèlent de l’appréhension du cinéma qu’en ont leurs différents représentants.

Bibliographie : Textes indiqués et distribués en cours.
Cet espace cours est conçu comme support et prolongement du cours d'Historiographie 2.
Certains des documents présentés vous aideront dans vos révisions (plan de cours, illustrations...), d'autres (textes) sont à étudier pour préparer les exercices demandés.
Cet espace cours vous donne accès aux documents étudiés en cours.
SAMUEL FULLER

Journaliste, romancier, soldat, scénariste, réalisateur, Samuel Fuller (1912-1997) traverse, des années 1920 aux années 1980, soixante ans d’histoire américaine, de sa culture et de son cinéma. Ses écrits, ses films et son expérience représentent un poste d’observation privilégié : de l’évolution de la production à Hollywood après la Seconde Guerre mondiale ; de la fabrication créatrice des genres cinématographiques (western, films de guerre, thriller…) ; des relations du cinéma, des images et de l’Histoire (Seconde Guerre mondiale, libération des camps de concentration, guerre de Corée…).
Objet de culte de la cinéphilie, icône culturelle à la fin de sa vie, élaborant lui-même sa propre épopée dans son autobiographie Un troisième visage, nous naviguerons dans les discours qui concourent au mythe de l’auteur, en réfléchissant à l’approche monographique dans les études cinématographiques.