Il s’agira dans ce cours de s’interroger sur les multiples formes par lesquelles le
cinéma travaille les déplacements, variations, circulations ou interprétations de motifs tant visuels et sonores que narratifs. Sans se contenter d’une étude du remake, les séances seront ainsi consacrées, entre autres, aux enjeux de l’adaptation littéraire, de la circulation de motifs, de l’usage du réemploi dans les films contemporains comme plus anciens (Nouvelle vague, cinéma hollywoodien...).
Nombre d’heures par semaine : 2h CM
Enseignantes : Chloé LAVALETTE, Céline ROUX, Bénédicte BOISSON
Descriptif :
L’apparition et le déploiement sur les scènes contemporaines de corps plus ordinaires et moins virtuoses, plus banals et moins artistiques, plus réels et moins mimétiques, l’insistance sur la présence et l’expérience, ont transformé les modes d’appréhension et d’analyse du mouvement, du jeu et de la représentation. Ils invitent, dans chaque champ, à renouveler les outils, voire à croiser les modes d’analyse entre les disciplines artistiques. Entre théâtre, danse et performance, ce cours s’attachera à déployer et à affiner les modes de description et de saisie des corps en scène et de leurs enjeux esthétiques.
Des spectacles seront à voir dans le cadre de ce cours, dont la liste complète sera communiquée à la rentrée.
Les assidus comme les non assidus doivent voir ces œuvres sur lesquelles porteront les réflexions, exercices et rendus.

photo : régi de Boris Charmatz, 2007. Avec Boris Charmatz, Raimund Hoghe et Julia Cima
Approches théoriques du théâtre 3 (01RF621) et Théorie du théâtre appliquée 2 (01RF622)
Nombre d’heures par semaine : 24hCM + 24hTD - 4 à 6 séances réparties entre les enseignant.es de l’équipe théâtre
Enseignant.es : Clarisse BARDIOT, Bénédicte BOISSON, Pierre CAUSSE, Marion DENIZOT, Pierre LESQUELEN et Laura NAUDEIX

Ce cours se fera à partir des objets de recherche des enseignant.es qui reflètent la diversité des approches et des réflexions actuelles en études théâtrales. Il permettra de réfléchir à cette discipline et aux objets, méthodes et modes d’approche qu’elle recouvre. Il vise aussi à donner aux étudiants des éléments pour choisir leur parcours de Master ainsi que leur sujet de mémoire et ce, en cohérence avec l’élaboration d’un projet professionnel. Chaque enseignant présentera les grandes lignes de ses travaux, dans leurs aspects théoriques et méthodologiques et dans leur mise en oeuvre, avec les étudiants, sur des objets précis. L’objectif est de permettre aux étudiants de mobiliser une réflexion théorique et critique à partir de différentes entrées (histoire, esthétique, anthropologie, sciences politiques, dramaturgie) pour analyser les démarches et pratiques scéniques.


Voici une présentation des ateliers de pratique proposés cette année pour le semestre 2 : 5 ateliers variés et séduisants mais dont le calendrier est contraint, en dehors des heures de cours.
Attention: la validation est essentiellement adossée à l'assiduité et à la participation ! merci d'en tenir compte pour faire votre choix.
Vous trouverez également un dispositif de sondage simple qui vous permettra de choisir vos ateliers de pratiques.


L’originalité de ce cours tient à sa vocation d’envisager le cinéma de manière plurielle, comme art et média. Cette perspective d’ouverture nous conduira au premier semestre à appréhender le cinéma comme instrument de propagande au service de causes diverses, puis sous l’angle du militantisme.
En première partie de semestre, nous étudierons les façons dont le cinéma a pu servir au cours du XXe siècle des formes variées de propagande étatique ou révolutionnaire au sein de régimes plus ou moins autoritaires (URSS, Allemagne nazie, Empire du Japon, États-Unis, France, etc.). Nous nous focaliserons en particulier sur la notion de remploi afin de comprendre comment l’image cinématographique peut être sollicitée, mais aussi manipulée, en tant que trace du réel, afin de constituer une (certaine) mémoire des événements sous des formes fictionnelles ou documentaires.
La seconde partie du semestre cherchera d’abord à définir ce que peut être un cinéma "militant" - et ce qui le distingue hypothétiquement d’un cinéma "politique" ; mais aussi à réfléchir sur ce que peut ou pourrait être un film-tract. Plutôt que d’analyser les résonances que peuvent avoir les luttes d’hier sur notre monde actuel à travers une approche chronologique, il s’agira plutôt de partir du cinéma contemporain de façon à étudier la plasticité du militantisme à l’heure où les médias occupent une place prépondérante dans nos vies.
Conception et réalisation en équipe d’un projet et de son dossier de production
- CM (« Cours Magistraux ») : focus sur les éléments attendus (structuration des dossiers) et exemples de pratiques professionnelles.
- TD (« Travaux Dirigés ») : suivi des projets (évolution des dossiers, conseils sur la réalisation, sur la rédaction des « carnets de bord », sur la préparation d’un « pitch oral »).
- Intervenant en CM : Fabrice Dugast
- Intervenants en TD : Agathe Oléron, Antonin Allogio, Joël Martins Da Silva

Évaluation en fin de semestre
- Semestre 5 : rendu des dossiers par équipe, des « carnets de bord » individuels et soutenance d'un pitch oral par équipe.
- Semestre 6 : rendu des dossiers finalisés par équipe, des « carnets de bord » individuels, d'une réalisation totale ou partielle des projets, et soutenance d'un pitch oral par équipe.
a. Au cours des six premières semaines nous nous intéresserons aux effets que produit la mise en mouvement d’êtres inanimés, aussi bien sur scène qu’à l’écran. Alors que la grande majorité des œuvres place le corps humain au centre de la représentation, les arts de la marionnette font la part belle à l’objet ; habilement manipulé, il prend soudain vie. Il recrée et dédouble le corps du marionnettiste selon des modalités nouvelles. Leur coexistence brouille les frontières et interroge les statuts respectifs des corps et des objets dans un face-à-face où le geste se réinvente, générant des émotions bien spécifiques chez le spectateur.

b. Dans une seconde moitié de semestre, nous analyserons ce que produit la représentation au cinéma d’arts scéniques traditionnels d’Asie réputés pour leur caractère “présentationnel”, c’est-à-dire l’affirmation au public de leurs conventions théâtrales et de leur artificialité : outrance du jeu ou changement à vue des décors et des costumes dans le kabuki, masques et déclamations dans le nō, marionnettistes apparents du théâtre bunraku, maquillages et chorégraphies de l’opéra chinois, diction singulière du pansori coréen, etc. Autant d’occasions de mesurer également l’influence de ces pratiques scéniques sur les cinémas de Kenji Mizoguchi, Akira Kurosawa, Masahiro Shinoda, King Hu, Tsui Hark, Im Kwon-taek, etc.
Tout au long de son histoire, le cinéma a mobilisé, emprunté, assimilé, et même produit bien des formes sonores, adoptant des pratiques et des technologies existantes, devenant le moteur d'évolutions majeures, et faisant naître des langages et des esthétiques qui lui sont devenus propres. La conjugaison de ces éléments techniques et esthétiques, dans un perpétuel rapport d'influences réciproques, constitue une histoire riche et complexe que ce cours proposera d'examiner, depuis les premières séances publiques jusqu'à nos jours.
Descriptif :
Ces historiographies du cinéma se déploieront dans deux directions :
-L’histoire de l’histoire du cinéma ;
-Les théories et méthodes de l’histoire du cinéma.
L’enjeu de ce cours de premier semestre sera notamment de revenir sur la manière dont l’histoire du cinéma des premiers temps a été écrite et pensée. Il s’agira de mettre en évidence l’existence de plusieurs approches méthodologiques (histoire critique, histoire encyclopédique, histoire technique, histoire esthétique…) liées tout autant à des auteurs qu’à des contextes d’écriture particuliers. Ce parcours nous mènera notamment à ce qui a pris le nom de « Nouvelle histoire du cinéma ». Nous nous interrogerons ainsi sur ces différents modes d’écriture de l’histoire et ce qu’ils révèlent de l’appréhension du cinéma qu’en ont leurs différents représentants.

Bibliographie : Textes indiqués et distribués en cours.
Cet espace cours est conçu comme support et prolongement du cours d'Historiographie 2.
Certains des documents présentés vous aideront dans vos révisions (plan de cours, illustrations...), d'autres (textes) sont à étudier pour préparer les exercices demandés.
Bienvenue dans le TD "L'animal dans le documentaire" ! Spécialité : Cours 2 - 01SF5332 Le cours a lieu tous les jeudis de 8h30 à 10h30 en salle B024. Nous alternerons visionnage de documentaires, cours théorique et analyse d'extraits. L'évaluation aura lieu en deux temps : -semaine 6 : un devoir sur table (analyse d'extrait d'un film étudié en cours) -semaine 12 : un devoir maison (analyse d'extrait d'un film étudié en cours) Bon travail, Alice Rosenthal
Cet espace cours vous donne accès aux documents étudiés en cours.
L’archéologie des média s’intéresse notamment aux technologies obsolètes et permet de mieux comprendre l’usage et le fonctionnement des différents outils techniques, dans leur dimension sociale, esthétique, politique, historique. Cette démarche met l’accent sur la matérialité des objets et favorise l’expérimentation, en cherchant à remettre et à maintenir en état de marche les appareils. Il y a là aussi une vertu patrimoniale : alors que de plus en plus de technologies sont obsolètes, l’accès à ce qui a été produit et stockés grâce à celles-ci se réduit. Ce cours se focalisera sur une archéologie des média sonore utilisés au cinéma : cylindre, disque, son optique, bande magnétique.
Nous discuterons analogique, numérique, histoire de la technologie, prise de son, bruit, geste, technique.
Une part importante sera donnée à l’expérimentation et à l’écoute.


Bibliographie :
Jussi Parikka, Qu’est-ce que l’archéologie des média, Université Grenoble-Alpes Éditions, 2017.
Claude Gendre, Les magnétophones, Dunod, 2005 (6ème édition).
Michel Chion, Le son. Ouïr, écouter, observer, Armand Colin, 2018 (3ème édition).