Cet enseignement vise à étudier la naissance du genre policier aux XIXe et XXe siècles aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en France. Nous étudierons ses traits constitutifs, en prêtant une attention particulière à la mise en intrigue (suspense, curiosité comme ressorts de la lecture) ainsi qu’à la construction des personnages (dont celui de l’enquêteur, mais aussi celui du criminel), au cadre privilégié de la fiction policière et aux motifs récurrents (la filature, le mystère, le jeu des identités, etc.) ; ce faisant, nous aborderons sa porosité avec le genre fantastique, florissant à la même époque, autour de la question de l’accès à la connaissance.
Nous réfléchirons également au contexte favorisant l’émergence du genre policier, dans son rapport notamment aux théories scientifiques dominantes dans le siècle, mais également dans son rapport à la naissance de l’État-nation, s’accompagnant d’une normalisation de la société (L. Boltanski, Énigmes et complots. Une enquête à propos d’enquêtes). Enfin, nous aborderons la question de la diffusion et des modes de publication de ces narrations policières (revues, journaux), ce qui nous conduira à interroger la notion de sérialité (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaîne) ainsi que la dimension populaire de tels récits (Loïc Artiaga (dir.), Le Roman populaire).
Ce cours est associé au cours magistral du même nom présent dans le tronc commun. Il vise à approfondir les connaissances abordées dans le cadre du cours magistral par le biais d’exercices sur les textes (commentaire composé, dissertation comparée) et de discussions autour de nos lectures des œuvres.
Les trois auteurs au programme (Edgar Allan Poe, Arthur Conan Doyle et Maurice Leblanc) s’inscrivent dans un renouveau de la forme narrative au XIXe siècle et contribuent à faire naître le roman populaire : ils publient tous les trois leurs œuvres dans les journaux, et développent le principe d’un personnage récurrent (le Chevalier Dupin, Sherlock Holmes, Arsène Lupin). Ce dernier, enquêteur ou criminel, est au cœur de récits souvent brefs (le corpus est composé de trois nouvelles et un court roman) et construits avec une attention particulière à la mise en intrigue, qui vient dramatiser l’enquête en suscitant l’intérêt du lecteur ou de la lectrice pour l’énigme. Nous étudierons la dynamique de ces récits, mais aussi l’influence du mode de publication sur leur structure. Nous explorerons les œuvres pour elles-mêmes, mais aussi dans un principe de comparaison, qui permettra de voir comment chacun des auteurs a lu ses prédécesseurs et construit son œuvre à partir de et en débat avec ces modèles. Ce processus de réception créative est un des phénomènes expliquant le succès du genre policier, de son émergence au XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui : nous l’évoquerons, parmi d’autres problématiques comme celles des adaptations.

Ce cours vise à permettre aux étudiants de lire un texte médiéval en langue originale (ancien ou moyen français) et à prendre conscience des spécificités de sa transmission, depuis le manuscrit jusqu’à son édition contemporaine, à travers l’intervention de différents médiateurs (copistes médiévaux, éditeurs scientifiques, traducteurs, éditeurs commerciaux) et différents supports (manuscrit, imprimé, numérique).
Il s’agit aussi, à travers l’étude de textes précis et variés d’acquérir les rudiments de l’ancien français, d’étudier un vocabulaire spécifique et de se familiariser avec cette langue pour parvenir à la lire et pouvoir aborder la littérature médiévale directement dans le texte. L’objectif n’est pas de préparer l’épreuve d’Ancien Français de type concours, mais cette initiation contribuera à s’y plonger ensuite plus aisément, au besoin.

Cet enseignement organisé sous forme d’ateliers créatifs est l’occasion d’explorer les décors, apparemment ordinaires, à travers lesquels nous évoluons, sans les voir… Dans les pas notamment de Georges Perec, de François Bon, de Nathalie Sarraute et Marguerite Duras, mais aussi du photographe Willy Ronis, nous expérimentons des consignes et des protocoles d’écriture littéraire susceptibles de nous faire franchir les apparences, de confronter nos regards, de formuler nos perceptions.
Ces ateliers prolongent le cours de littérature du XXe siècle, crayon en main. Il est conseillé d’apporter fantaisie, chaussures de marche et parapluie.
Bibliographie :
• François Bon, Autobiographie des objets, Le Seuil, 2012.
• Georges Perec, Lieux, Le Seuil, 2022, https://www.seuil.com/ouvrage/lieux-georges-perec/9782021114096
• Willy Ronis, Ce jour-là, Folio 2006.
• Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983.
Ce cours propose une première approche de la stylistique. Il vise à favoriser la découverte, la pratique et la maîtrise des outils fondamentaux de l’analyse stylistique des textes dans ce qui la distingue de l’analyse littéraire, tels que l’énonciation, le lexique, les figures, etc., appliqués à un corpus varié – roman, théâtre, poésie. Ce cours a également pour but d’entraîner les étudiants à la rédaction de paragraphes de commentaire stylistique.
Introduction à la stylistique.