Opciones de matriculación

Dans un souci de dialectique entre la théorie et le terrain, le cours vise à comprendre les apports de la de la sociologie des usages des technologies de l'information et de la communication (TIC) à travers ses théories, ses notions, ses objets, ses terrains.
Elle s’est développée en France dans les années 1980, inspirée du courant anglo-saxons des Uses et Gratifications de Blumler et Katz, qui fut sans doute l’un des premiers à employer la notion d’usage dès les années 1960. S’opposant aux théories précédentes sur les « effets » des médias, ce courant propose un nouveau paradigme fondé sur une démarche empirique qui consiste, selon la formule consacrée, à étudier non pas ce que les médias font aux individus mais ce que les
individus font avec les médias. Ce courant a trouvé une résonnance en France dans les travaux de Michel de Certeau sur « les manières de faire » ordinaires.
En déclinant ce paradigme des usages aux objets technologiques et dans des approches plus ou moins critiques et interdisciplinaires, la sociologie des usages étudie comme le rappelle Proulx, « "ce que les gens font effectivement avec des objets techniques" comme le magnétoscope, la télécommande du téléviseur, l’informatique à domicile ou le répondeur téléphonique, et autour de l’évaluation des premières expérimentations sociales avec le Minitel, le câble ou la visiophonie » (Proulx, 2015). Cette approche met à distance le déterminisme technique et développe des travaux sur l’appropriation sociale des TNIC, l’innovation et les nouvelles pratiques notamment, depuis la télématique jusqu’aux Internet Studies (Jouet, 2011).
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