UEO Que peut la littérature contemporaine ?

Charline Pluvinet
Ce cours se déroule en deux parties comme au premier semestre :

1ere partie : Sciences de l'éducation - CREAD / Usages et pratiques du numérique
Entre le développement des compétences numériques et l'alimentation d'une culture numérique, le numérique est aujourd'hui partout et touche la quasi-totalité des activités humaines. Ce cours dépliera : 1°) l’activité de médiation numérique exercée par un grand nombre de professionnels qui ont vu leur métier bousculé par cette transition numérique et présentera les grands principes de la médiation numérique et ses enjeux; 2°) les pratiques numériques des personnes à la rue, inscrites à la fois dans le quotidien de la survie et dans une perspective biographique de lutte pour le maintien des identités sociales; 3°) l’intensité des pratiques audionumériques d’écoute et/ou de productions musicales personnelles de jeunes en situation de disqualification scolaire, qui pourtant demeure invisible au regard de l’institution éducative, y compris en Éducation musicale, dont l’attachement historique et structurel à une forme scripturale scolaire continue d’y entraver, d’une part, la valorisation des compétences juvéniles induites par ces pratiques émergentes et, d’autre part, l’inclusion en son sein des pratiques musicales sociales de référence :
18/01 : Pascal Plantard – l’E.inclusion
25/01 : Pierre-André Souville – La médiation numérique
1/02 : Yann Guéguen - usages et pratiques numériques des jeunes en disqualification scolaire
8/02 : Marianne Trainoir - Les pratiques numériques des personnes en errance
15/02 : Didier Perret - Les pratiques numériques des enseignants
1/03 : Mickaël Le Mentec - La "fracture numérique »

- 2eme partie :Psychologie clinique et Psychopathologie psychanalytique : Corps, symptômes, santé psychique et numérique
Ce cours examinera les liens entre corps et numérique. Les nouvelles technologies remodèlent en effet notre rapport au corps, produisent de nouveaux symptômes et obligent à repenser les concepts de présence et d’attention. Comment la clinique psychanalytique peut alors éclairer les plaintes et symptômes liés au numérique ? Le numérique peut-il nous enseigner sur ce qu’est « un corps » ? D’autre part, alors que le numérique promet une information dématérialisée, comment composer avec un corps qui s'avè résolument limité. La mort, le sexe, les limites de la mémoire ou encore de la perception sont des frontières que les body hackers explorent, parfois pour nous rappeler que malgré l'appareillage technologique, le malentendu persiste quand des êtres essaient de se lier entre eux. A travers les écrits de quelques pionniers du mouvement, nous interrogerons ce qui résiste à la dématérialisation de la subjectivité humaine.
Enfin ce cours interrogera comment des sujets trouvent à s'exprimer, voir à faire communauté, autour d'un symptôme partagé ou d'un délire individuel. A travers l'exposé de divers figures extravagantes d'internet ainsi que de quelques communautés, nous verrons en quoi la toile est pour certains, un asile bien plus sûr que l'hôpital, ou encore l’usage du numérique très précieux par certains autistes.
08/03 : Giorgia Tiscini : Titre à venir
15/03 : Giorgia Tiscini
22/03 : Maxime Annequin : Titre à venir
29/03 : Myriam : Autisme : Numérique et robotique
05/04 : Maxime Annequin
12/04 : Laetitia Belle : Titre à venir
Au second semestre, cet enseignement proposera d'étudier les liens entre création littéraire et la maladie psychique et dans un deuxième temps ouvrira la réflexion sur la psychopathologisation du genre.

Plusieurs enseignants interviendront certains du département de psychologie, mention psychopathologie clinique psychanalytique interviendront, ainsi qu'en littérature.

Intervenants au S2 :

- François Trémolières : Création littéraire et maladie psychique
- Pierre Bonny : Psychopathologisation du genre
- Maxime Annequin : Titre à venir

Les documents seront fournis au fur et à mesure à partir du 13 janvier.

L'évaluation : une question au choix à traiter

Myriam Chérel

Responsable
Environnement, santé, démocratie, travail : les motifs de mobilisations collectives pour défendre une cause ou s’opposer à une réforme gouvernementale sont multiples dans les sociétés contemporaines. Ce cours se propose de les mettre en perspective historique et géographique. Il s’agira d’abord de comprendre ces mobilisations dans le temps long et de restituer la manière dont se sont formés des "répertoires de l’action collective" (C. Tilly) au sein des sociétés pour contester ou réclamer : révoltes rurales et urbaines, grèves, révolutions, pétitions, de l’imprimé à internet, et d’autres formes encore d'initiatives des gouvernés à l’adresse des gouvernants.
Le cours développera ensuite les approches de la mobilisation collective en géographie sociale, en empruntant aux sciences politiques et en illustrant le propos par de nombreux exemples à toutes les échelles, du local à l'international. Seront en particulier explicitées des grilles d'analyse des conflits d’aménagement de l'espace (espaces de mobilisation, espace de référence et échelon cible) et des notions clés de compréhension du passage à l'action collective (concernement, cadres de l'expérience, ressources et organisation en réseau). L'entrée thématique de l'eau et de la citoyenneté fera l'objet d'une partie de ce volet géographie.
Dès l’Antiquité, des athlètes s’affrontent, dans des enceintes dédiées, à la course, la lutte, la boxe ou encore au pentathlon, animés par une soif effrénée de victoires et de gloire. Les champions grecs sont célébrés dans des poèmes, statufiés, couverts d’honneurs par leur cité d’origine et immortalisés dans la mémoire collective. Ce n’est guère qu’à la fin de l’Antiquité que le sport va subir le début d’une longue éclipse, pour ne renaître de ses cendres qu’à la fin du XVIIIe siècle, en Angleterre tout d’abord, puis progressivement dans le reste du monde occidental et dans l’ensemble du monde habité. En dépit de son immense popularité, le regard porté sur le sport n’est pas sans contradiction : la culture judéo-chrétienne a longtemps accordé le primat aux choses de l’esprit sur celles du corps, engendrant un mépris durable, dans le monde savant, à l’égard du sport et des pratiques corporelles. En vertu de cette hiérarchie, l’école serait préférable au gymnase et le musée au stade. Pourtant, le sport, au-delà de ses plaisirs et enjeux propres, constitue un reflet de son époque et un poste d’observation précieux des cultures dans lesquelles il prospère.
Dans une démarche pluridisciplinaire, combinant histoire comparée, anthropologie, sociologie et philosophie, on abordera le sport et ses évolutions, en enjambant les époques, depuis les temps anciens jusqu’aux événements les plus contemporains. On étudiera tour à tour l’évolution du concept de sport, les raisons, changeantes, de s’adonner au sport, la figure sociale de l’athlète et le poids des origines socio-économiques, l’importance des assignations de genre, l’érotique athlétique, la place du sacré dans le système sportif, l’émergence du principe de la préparation athlétique et le rapport à la performance et au dopage, les formes de la fraude, l’idéal amateur et les carrières athlétiques, la standardisation et le goût des records, ou encore les conditions du spectacle sportif.
Ce cours porte sur la nature et le fonctionnement du polythéisme antique, la conception du divin et les relations rituelles entre les hommes et les divinités. On s’interrogera notamment sur une différence essentielle entre les polythéismes grec et romain : la présence des héros dans la religion grecque, leur quasi-absence dans la religion romaine, les Romains ayant fabriqué différemment leurs « héros » ou « grands hommes » qui sont sur ce point les ancêtres des nôtres.

L'évaluation prendra la forme d'un contrôle des connaissances (définitions et questions précises de cours).
La date de l'épreuve (après les vacances de Noël) sera affichée sur l'ENT par le secrétariat.


Sont proposés ici les diaporamas correspondant aux 6 séances de cours magistral assurées par Georges Provost dans le cadre de l'UEO Fait religieux - semestre 3, 2e partie (2023-2024) sur le thème "Christianisme et Nouveaux Mondes".
CORPS ET GENRE
À la croisée de la sociologie du genre, du corps, du sport, de la culture, des apparences et de l’éducation, un premier axe explicite les processus d’une construction sociale plurielle des corps. Placer le corps au centre de ce cours sur le genre suppose de démêler la question des fondements biologiques et sociaux à l’origine des rapports de domination entre hommes et femmes. Les jeux de pouvoirs et leurs dissymétries seront mis en lumière dans une dimension à la fois matérielle, symbolique et relationnelle. Un deuxième axe, centré sur l’évolution des normes, des mentalités et des pratiques sexuelles, mobilise des approches disciplinaires croisées (histoire, démographie, droit, sociologie, médecine) pour saisir les politiques sexuelles dans la France des XIXe et XXe siècles.
SOCIO-HISTOIRE DES MILITANTISMES ET DES FEMINISMES (France-Amériques, XIXe-XXIe siècles)
Inscrit dans une perspective socio-historique, ce cours propose de connaître et de comprendre la place du genre dans le militantisme en France et dans les Amériques, du XIXe au XXIe siècles. Il portera sur les mobilisations féministes et sur d'autres engagements politiques. Il s’agira plus largement de réfléchir aux grandes questions qui animent les sciences sociales, comme les normes sociales, les dynamiques de mobilisation ou l’imbrication des rapports de domination, à travers le recours au terme d’« intersectionnalité ». Une maîtrise minimale de l'anglais est nécessaire car certaines séances se dérouleront en anglais.
Cours Laurence Le Dû

Ce cours se situe dans la perspective d'une découverte d'un thème spécialisé dans une perspective pluri-disciplinaire. Il permettra de mener une réflexion sur les rapports entre les sociétés humaines et les animaux.
L'histoire de l’humanité est étroitement imbriquée à l’histoire des animaux, dans leur intimité génétique, leur répartition spatiale, leur impact environnemental, leur devenir. La réflexion proposée s’articule sur des études de cas concrets des entrées historiques, écologiques, économiques, sociales et culturelles, car les études animales au sens large interrogent notre rapport au monde, via l’alimentation et l'élevage en particulier.
L'exemple des abeilles servira de fil conducteur pour explorer ces interactions.
Le cours d'introduction générale au droit se veut une première approche de la matière juridique, à destination des étudiants inscrits dans les filières autres qu'AES.

Dans une première partie, il s'agira d'identifier et de définir la règle de droit. Mais encore, d'en appréhender l'histoire et les sources. L'organisation interne du droit et sa dimension contentieuse feront également l'objet d'un développement.


Dans une seconde partie, le cours s'intéressera à deux régimes spécifiques du droit : celui des biens et celui des personnes.
Cet enseignement de l’UEO “Corps, violence, adolescence” porte au second semestre de la Licence 3 sur les différentes formes de rites et de décrochages à l’adolescence.

Rozenn Décret-Rouillard et James Masy interviendront sur la question des rites. Alors que le processus socio-anthropologique du passage à l'âge adulte
se trouve déritualisé dans une société sécularisée, les rites subsistent malgré tout dans des formes renouvelées particulièrement chez les adolescents et les jeunes. Ce cours se propose de revenir sur les origines anthropologiques du rite de passage avant d'en appréhender les formes contemporaines et le sens que l'on peut leur imputer.

Giorgia Tiscini et Maxime Annequin interviendront sur la question du décrochage subjectif. Résumé à venir.

Calendrier des cours:
17/01 : Rozenn Décret-Rouillard
24/01 : Rozenn Décret-Rouillard
31/01 : Rozenn Décret-Rouillard
/02 : Maxime Annequin
/02 : Giorgia Tiscini
/03 : Giorgia Tiscini
/03 : Giorgia Tiscini
/03 : Maxime Annequin
/03 : Maxime Annequin
/03 : James Masy
/04 : James Masy
/04 : James Masy
Il ne se passe pas un jour sans que soit évoquée la notion d’opinion publique, présentée comme un vis-à-vis permanent des gouvernants. L’objectif de ce cours, proposé conjointement par un politiste et un historien, consiste à montrer aux étudiants comment s’est installée la croyance en l’existence de cette instance de jugement des actes du pouvoir, à quelles instrumentalisations elle peut donner lieu dans la lutte politique et à quelles réalités sociologiques elle peut correspondre. Dans cette première partie du cours, la rupture chronologique proposée par le philosophe Jürgen Habermas sera interrogée : peut-on estimer avec lui que « l’opinion publique » est née seulement dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle pour se déployer dans les siècles suivants ou peut-on trouver dans les époques antérieures, en remontant jusqu’à la démocratie athénienne, des formes de participation de gouvernés au débat politique qui pourraient se rapprocher de ce que nous appelons « l’opinion » ?
Enquêter et expertiser dans le monde contemporain

Que peut-il y avoir de commun entre l’élucidation d’une affaire criminelle, la description d’un phénomène sociologique et la recension de faits dans un pays en guerre ? Dans tous les cas, la connaissance et/ou la recherche de la vérité procède(nt) - ou devrai(en)t procéder - d’un rassemblement de traces et de témoignages qui, ensemble, forment une enquête. Celui ou celle qui la mène peut aisément être qualifié(e) d’expert dans son domaine, ce qui lui assure une autorité spécifique. Le but de ce cours, assuré conjointement par un historien, un(e) politiste et une géographe consiste à s’interroger à la fois sur l’enracinement de ce mode de connaissance et de légitimation dans les sociétés contemporaines, sur les problèmes transversaux de méthodologie que pose le fait d’ambitionner la présentation de vérités sur des faits naturels ou sociaux et sur le statut professionnel, politique et social toujours en question de l’enquêteur/expert. Dans la première partie du cours, on s’intéressera à la floraison des formes de l’enquête (administrative, sociale puis sociologique, policière, journalistique etc.) de la fin du XVIIIe siècle à nos jours. Dans la deuxième partie du cours seront particulièrement développées la méthodologie des enquêtes sociologiques contemporaines. Enfin, on s’interrogera dans une dernière séquence pédagogique sur un cas précis, les modalités contemporaines de l’expertise en géographie et aménagement, qui s’inscrit dans un triptyque reliant trois composantes de l’action sur l’espace : savoir, pouvoir et territoires.
Ce cours doit permettre aux étudiant.e.s à partir d’une solide culture sur le concept de développement durable (DD) de comprendre et de respecter les principes d’éthique, de déontologie et de responsabilité sociale et environnementale que la notion implique. L’enjeu est de leur permettre de mobiliser les principaux concepts des sciences sociales afférents au DD (économie, gestion, et sociologie) pour identifier les principales responsabilités d'une organisation publique ou privée qui engagent ses relations avec l'ensemble de ses parties prenantes. Ce cours permet de prendre du recul face à de grands enjeux sociétaux qui nécessitent des approches interdisciplinaires et transversales ayant pour fondement les notions de démocratie, de justice, d'égalité, de responsabilité, et de citoyenneté. La finalité de cet enseignement est de dispenser les compétences nécessaires aux choix éclairés dans un monde complexe, incertain et évolutif : il donne ainsi du sens à l’action du professionnel comme du citoyen.
Ce cours se décompose en 4 parties :
1) Introduction à l’Économie du DD (B. Quenault)
2) Introduction à la Sociologie du DD (J.M. Le Bot)
3) Introduction à l’aménagement et à l'urbanisme durable (H. Bailleul)
4) Dimensions environnementales de l’économie sociale et solidaire (ESS), acteurs et système (P. Glémain)


Coordinatrice de l'UEO : beatrice.quenault@univ-rennes2.fr (département AES, UFR sciences sociales)
UEO L3 Corps, violence, adolescence

Semestre 5, Refus et passages à l’acte à l’adolescence

Cet enseignement de l’UEO “Corps, violence, adolescence” porte au premier semestre de la Licence 3 sur les différentes formes de refus et de passages à l’acte à l’adolescence.
Le corps n’est pas l’organisme, il relève d’une appropriation subjective plus ou moins problématique selon les configurations cliniques. En particulier à l’adolescence, le statut symbolique du corps est particulièrement mis en évidence dans les conduites de refus et de passage à l’acte. En effet, la position du sujet doit structurellement être comprise comme une position de refus. L’opposition à ce qui est voulu, préconisé, demandé par le monde extérieur (institution familiale, société, discours normativant) doit en effet être comprise comme la possibilité pour l’adolescent de se différencier. Mais cette affirmation inclut un point de méconnaissance du sujet envers lui-même. Ainsi la logique de l’acte, ce que veut dire l’acte, n’apparaît que dans un après-coup. Il mobilise nécessairement le corps, dans la mesure où le sujet traduit sa position en acte et donc via le corps. Cette manifestation peut impliquer des formes de violence dans la mesure où elle opère une tentative de séparation parfois en l’absence de mots pour le dire.
La fonction des marques corporelles, de la radicalisation, de la délinquance, ou des prises de risque sexuel sera l’occasion à partir de ces manifestations d’en étudier la logique à l’adolescence, telle qu’elle implique le corps et sa potentielle violence.

Pour un panel de cette question, quatre enseignant.e.s en psychopathologie clinique. Les cours de chaque enseignant.e (hormis les deux premiers de JL Gaspard) sont étalés durant le semestre, mais chaque cours a sa propre unité. Il suffit donc de reprendre vos notes relatives à la poursuite du cours des enseignant.e.s.

21/09 : Jean-Luc Gaspard
28/09: Jean-Luc Gaspard
05/10 : Alexandra Escobar
12/10 : Giorgia Tiscini
19/10 : Pierre Bonny
26/10 : Giorgia Tiscini
09/11: Pierre Bonny
16/11 : Alexandra Escobar
23/11 : Pierre Bonny
30/11 : Pierre Bonny
7/12 : Giorgia Tiscini
14/12 : Alexandra Escobar

Titre des cours des intervenants :

Pierre Bonny : “Prises de risque sexuel liées au VIH-Sida à l’adolescence et jeune adulte”
Alexandra Escobar : “Le corps à l’adolescence et ses manifestations symptomatiques”
Jean-Luc Gaspard : “Marques corporelles et trauma”
Giorgia Tiscini : “Violence, passage à l’acte et corps à l’adolescence. Prison, radicalisation, hikikomoris”


« Afrique ». Des forêts vierges, des montagnes majestueuses entourées de savane, des oasis luxuriantes, des plaines désertiques évoluant au rythme de la vie animale, des lions, des éléphants, des girafes et des rhinocéros qui règnent en maîtres sur la nature, loin de la civilisation. Nous avons tous ces images en tête. Il s’en dégage un sentiment d’éternité, une émotion rassurante face aux dégâts que cause partout ailleurs la modernité, la « nôtre ».
Mais cette Afrique n’existe pas. Elle n’a jamais existé et le problème, c’est que nous sommes convaincus du contraire. Plus la nature disparaît en Occident et plus nous la fantasmons en Afrique, comme en Asie. Plus nous détruisons la nature ici, et plus nous essayons de la sauver là-bas. Avec l’Unesco, le WWF (World Wildlife Fund) ou l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), nous croyons protéger les dernières traces d’un monde autrefois vierge et sauvage, en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Mais en réalité, ces institutions organisent la naturalisation à marche forcée de toute une partie du monde : mettre des territoires en parc, y interdire l’agriculture, exclure les hommes, faire disparaître leurs champs et leurs pâturages pour créer un monde soi-disant naturel, où l’homme n’est pas.
Or, ce combat ne change absolument rien à la destruction de la biodiversité. Pire, ses effets sont désastreux pour tous les occupants de la nature. Déplacements forcés, amendes, peines de prison, déstructuration sociale, passages à tabac, parfois viols et même meurtres, telles sont les conséquences catastrophiques des politiques globales de protection de la nature.

En décryptant les mécanismes de ce colonialisme vert, ce cours vise alors trois objectifs :

• Acquérir des connaissances (inter)disciplinaires : (histoire) comprendre que l’idée de nature est le produit de temps qui s’accumulent ; (géographie) envisager la nature comme une ressource, une représentation et un territoire de projet ; (science politique) appréhender les échelles locales, nationales et internationales des politiques globales ; (anthropologie) saisir au ras du sol les rapports sociaux à la nature ; (sociologie) éclairer le rôle des institutions internationales et de leurs experts.
• Développer des compétences : un travail sur article pour maîtriser l’anglais et mieux synthétiser ses connaissances à l’écrit ; un travail de groupe pour parfaire la restitution écrite et orale de savoirs empiriques et la mise en pratique écrite et orale d’acquis théoriques.
• Améliorer les chances de réussite en master : avec une réelle connaissance de territoires africains et asiatiques, et une capacité à appréhender socialement la crise écologique actuelle et sa (non-)résolution, les étudiant.e.s renforceront leur capacité à intégrer des Masters recherche (sur l’Afrique ou l’Asie) et professionnels (sur la Coopération internationale, le Développement, l’Environnement ou les Sciences politiques internationales).
Bienvenue dans le cours UEO Genre
Genre et sociabilités au XVIIIe siècle
6 séances en début de S2 assurées par aurélie chatenet-calyste,
le mercredi de 13h45 à 15h45 en B6
"Genre et politique en temps de crise (XVIIIe-XXe siècles)" : Ce cours, à destination des Licence 2 (S4), fait partie de l'UEO thématique "Genre & Société". Il interroge les rapports hommes-femmes et les formes d'engagement politique en temps de crise à travers deux contextes différents : la Révolution française (6 premières séances) et l'Allemagne contemporaine (6 séances suivantes).
Description du cours et objectifs :
Centrés sur la littérature et l’histoire de l’art, les enseignements sont organisés de manière à croiser les divers champs de connaissance relatifs aux mondes celtiques, tels que l’histoire de l’art celtique d’Europe continentale (Ve-Ier siècles av. J.-C.), de Grande-Bretagne et d’Irlande (Ve siècle av. J.-C. – Xe siècle ap. J.-C.), la littérature médiévale (XIIe-XIVe siècles) et ses possibles liens avec la culture celtique, les relectures celtisantes des textes médiévaux (XIXe-XXIe siècles), la littérature bretonne et ses rapports avec les autres littératures celtiques (XIVe-XXIe siècles).

Dans le cadre de la pluridisciplinarité de ces enseignements, les Celtes de l’antiquité, les civilisations de langue celtique, les littératures médiévales continentale et insulaire sont analysés dans un cadre chronologique, géographique et conceptuel précis. Les aspects méthodologiques des champs disciplinaires abordés - histoire de l’art et littérature - et les spécificités des différentes périodes - antiquité, Moyen Age, époques moderne et contemporaine - contribuent au développement de l’esprit critique. Les compétences visées sont l’acquisition progressive d’une bonne connaissance des œuvres majeures et des mouvements littéraires et artistiques dont celles-ci sont issues.

Grâce à la mise en commun des méthodes de travail propres à l’histoire de l’art et à la littérature, l’acquisition des connaissances se trouve facilitée par la transversalité des recherches relatives aux mondes celtiques.

L’objectif des cours est de permettre aux étudiants.es qui s’intéressent aux Celtes, quelle que soit leur formation, de développer leur culture générale en analysant textes et images dans leur contexte historique, idéologique, linguistique, culturel.

L’évaluation portera sur l’ensemble du cours et prendra la forme d’un QCM et d’un test de connaissance exigeant des réponses rédigées. Cette évaluation se fera en temps limité et fera l’objet d’une notation commune.
Un Breton c’est quoi ? Cette question d’apparence fort simple est en réalité la plus
complexe. Pour notre étude, nous choisirons ici une définition de géographe inspiré du
concept « d’homme habitant » de Maurice Le Lannou. On définira ici tout simplement un
Breton comme une personne qui est en Bretagne, quelque soit son origine, le temps qu’il
passe en Bretagne, sa conscience même des enjeux identitaires bretons. En effet, dès que
quelqu’un met le pied dans un lieu, l’Homme interagit avec un territoire situé. Un touriste
est donc un Breton de passage, qui habite temporairement et pour son plaisir les lieux.
Comme concept, « habiter » désigne, aux yeux des géographes, le processus de
construction des individus et des sociétés par l’espace et de l’espace par l’individu, dans un
rapport d’interaction voire un rapport ontologique qui les relie : nous habitons l'espace et
c'est pour cela qu'il nous habite.

Dans quelle mesure les actions anthropiques ont recomposé le territoire Breton et quels sont les enjeux de l’habiter en Bretagne pour les générations futures ?

4 thématiques vont être développées afin d’avoir une lecture claire des grandes structures de l’organisation du territoire breton et de ses enjeux principaux:

Thème 1 : L’espace et sa population
Thème 2 : La Bretagne des Villes, Bretagne des Champs
Thème 3 : Le développement économique et social en question
Thème 4 : Les paysages bretons et les enjeux environnementaux
Ce cours d'économie politique a pour objectifs de vous présenter les différents courants de pensée en économie. Il vise à remettre la production des idées et des analyses économiques dans leurs contextes politique, social, économique.
L'objectif est d'acquérir une culture générale économique afin de développer un esprit critique sur les discours économiques actuels.
"Environnement, nature et paysage" est une UE thématique à visée internationale, interculturelle et interdisciplinaire. Elle recouvre plusieurs aires géographiques, de la France au Québec ou au Liban, en passant par l’Allemagne impériale, la Tchécoslovaquie et l’Espagne. Elle comporte deux UE. Le bases autour des concepts d’environnement et de territoire sont posées dans le premier cours (S5) à partir des études en Géographie environnementale. Ces concepts sont, par la suite, déclinés selon les perspectives afférentes aux représentations et à la symbolique, dont le territoire s’enrichit par la construction des paysages poétiques intimes et multiculturels (Liban, Québec, Suisse, Bretagne...). Enfin, si nous construisons nos paysages à partir de nos territoires, serait-il loisible d’ignorer les femmes et les hommes qui les habitent et les façonnent ? Les usages patriotiques et idylliques de l’espace naturel, illustrés par l’étude de cas, en Allemagne, permettront de découvrir d’autres facettes dans cette traversée également sociohistorique, ethnographique et mémorielle.
La dimension internationale, du point de vue linguistique, de cette UEO sera mise à l’honneur dans le second cours (UE6). Il viendra compléter ces traversées de l’espace par le biais de la culture, de la littérature ou de la communication dans l’Espagne contemporaine, puis, dans un futur proche, par le biais de l’anticipation et les environnements fantastiques qui sont aujourd’hui rêvés.